Entends- tu le vent hurler ?
Entends-tu l’éclair chanter ?
Cette mélopée qui s’insinue
M’éventre, me tiraille, me met à nu.
Le bruit de la tempête détonne,
Echo de mon cœur creux qui résonne.
En proie au supplice, impuissante,
Je regarde ce spectacle qui me hante.
Le vent rompt les arbres et se rue.
La mélodie mugit dans les entrailles de la rue.
La pluie violente subitement se tut.
Les nuages épais brouillent ma vue.
Fantôme muet qui ne peut se délier,
J’erre et virevolte entre les débris.
Fragments de la tornade de la vie.
Cendres d’un passé à raviver.
Je laisse le temps me guider.
Battant au rythme effréné de la peur
Ma vie, latente, enchaînée attend le lever
Du voile éphémère sur ce leurre.