Corazón Azul

Corazón Azul

J'écris, je m'écrie, je crie, je m'écris.


Faire le tour de soi.

Publié par Corazón Azul sur 8 Mars 2014, 21:12pm

Catégories : #Essais

Faire le tour de soi.

Faire le tour de soi-même. Question relativement intéressante. Mesures et calculs complexes accouchent de chiffres.Taille, tour de hanche, tour de cuisses, etc. D'une succession de chiffres insignifiante. Et toujours pas le moindre indice...

Changement de perspective.J'ai fait le tour de moi, j’ai tourné, me suis retournée dans tous les sens, de haut en bas, une jambe en l’air, rien à faire. J’étais toujours la même, sans l’ombre voire l’esquisse d’une idée de réponse.

Et survient ensuite d’autres questions et encore d’autres qui m'assaillent de toutes parts. J’ai revêtu mon casque-passoire et mon épée-marteau mais rien à faire. Pas moyen de se protéger. A 21 ans, se sentir démunie face à soi-même, c’est quand même un sacré complexe et puis c’est quand même embarassant pour avancer.

Entremêlas et patatras. Je reste ici, comme Descartes, à douter de tout. Sauf que moi, je n’ai pas son prestige.

Sur ce constat désabusé, je m’ébouriffe les cheveux, frotte mes yeux fatigués et peine à me lever. Un regard jeté vers le radio-réveil et j’apprends que je suis en retard. Cette information à peine comprise, je suis déjà debout, une brosse à dents dans la bouche en train d’enfiler mes chaussures. Et le tout sans respirer. Qui a eu l’idée d’inventer le temps ? Que du fond de mon cœur, il sache que je le déteste car il me fait toujours défaut, le temps. Et en plus, il donne lieu à des critiques à peine voilée et me rajoute des caractéristiques plus ou moins négatives : impatiente et retardataire. Et dans la course de la vie, il faut savoir être ponctuel. J’ai toujours un métro de retard mais comme je cours vite, ca s’équilibre.

A moitié débraillée, je sors de chez moi en vitesse et attrape le premier métro qui passe. La lumière faiblarde peine à cacher, de son voile léger, la sale tête que j’ai ce matin. Comme je suis un génie du mal, j’ai tout de suite une idée, je mets ma capuche. Je me regarde dans la porte vitrée, maintenant au lieu de ressembler à un pitbull au réveil, j’ai l’air d’une fille droguée. Cette pensée me fait esquisser un sourire. Les gens doivent se dire que je me sens biens seule, pour rire intérieurement.

Juste une envie de crier ma rage et ma détresse Comme une larme de sang qui s’éternise dans mon cœur La sécheresse fait que certaines personnes s’enfuient, se lâchent, se détachent Et je reste, seule, trempée des yeux aux pieds, luttant avec acharnement contre la violente tempête qui ravage mon être de toutes parts. Dualité. Incompréhension et désillusion.

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